Tombe de Psousennès I

C’est dans la nécropole de Tanis, ce 17 mars 1939, que le professeur Pierre Montet fait la découvert de sa tombe intacte installée à proximité du grand temple d'Amon. Il pénètre dans une « petite antichambre » ou est nommé Psousennès Ier. Sur le sol repose un magnifique cercueil d’argent à tête de faucon. » Une ouverture officielle du cercueil est organisée, le 21 mars 1939, mais étonnamment, la momie, ornée de parures, n’est pas celle de Psousennès mais celle de Sheshonq II. Il est alors évident que la sépulture de Psousennès reste à découvrir. Malheureusement la saison des fouilles se termine et la guerre est déclarée en septembre 1939. Dès janvier 1940 Pierre montet poursuit le dégagement des tombes et c’est le 16 février 1940, que la sépulture de Psousennès est enfin découverte.

La tombe était meublée d’une abondante vaisselle en métal précieux tel que l’or et l’argent ainsi qu’une grande jarre d’albâtre et des coffrets en bois que le temps et l’humidité avaient entièrement anéantis. Un grand sarcophage de granit se trouvait tout au fond de la pièce devant lequel on avait déposé les quatre vases canopes contenant les viscères du roi. On avait déposé des ouchebtis, des petits instruments, un squelette de chien, mais également des lances, un arc et des flèches, un bouclier… ».

La sépulture contenait cinq chambres abritant les caveaux de son épouse Moutnedjemet, réutilisée par la suite pour son successeur Aménémopé, ainsi que la tombe de son fils Ânkhefenmout, et celle de Sheshonq II et du général de ses archers, le grand dignitaire Oundjebaoundjed qui reçut le privilège d'être enterré aux côtés de son souverain. La momie du pharaon fut découverte  dans le « troisième sarcophage en argent, gravé à l’intérieur et à l’extérieur. La momie, couverte d’or y reposait sur une planche d’argent, avec ses six colliers, vingt-deux bracelets de poignet, quatre de genou et de cheville, des pectoraux, des scarabées et des cœurs, doigtiers et sandales d’or, plus de trente bagues.

Il s’agit sans aucun doute de la découverte la plus sensationnelle jamais faite par un archéologue depuis la découverte, en 1922, du tombeau de Toutankhamon dans la Vallée des Rois. Le delta du Nil étant une zone très humide c’est le pire endroit imaginable pour enterrer une momie. Cela explique que la décomposition était inévitable et que seuls les matériaux non organiques aient survécu et nous soit parvenus en bon état.