L'architecture
Malgré certaines variations de style qui caractérisent des époques particulières, nous retrouvons de façon constante le même style linéaire et géométrique, dû au respect de ce peuple pour la tradition.
L’architecture monumentale remonte au début de l’époque historique. Il s’agit de grandes masses rectangulaires en brique appelées mastabas, mot arabe signifiant « banquette ». Ces sépultures destinées aux rois et aux fonctionnaires furent construites en brique crue jusqu’à la fin de la IVè dynastie, puis en pierre jusqu’à la VIè dynastie.
C’est sous le règne de Djoser, qu’apparaît un nouveau type de complexe funéraire ou pour la première fois, la tombe royale diffère de celle des fonctionnaires. L’architecte Imhotep adapta un mastaba primitif en superposant plusieurs mastabas ce qui donna la première pyramide à degrés. Cette gigantesque sépulture mobilisa une main-d’œuvre abondante et spécialisées. L’ensemble du complexe funéraire fut entouré d’une enceinte monumentale. Les techniques de constructions en constante évolution vont aboutir aux grandes pyramides de Guizèh. L’architecte Hemiounou réussit à donner à la pyramide de Khéops un aspect parfaitement géométrique. On passa d’une construction constituée de gradins à l’érection d’une tour centrale de la hauteur de la pyramide, autour de laquelle on posait des blocs de pierre à dimensions décroissantes.
Durant le Nouvel Empire, Thoutmosis Ier fut le premier à faire creuser son tombeau dans la montagne thébaine. Les hypogées royaux se développent dans la roche en une enfilade de corridors, de puits et de caveaux, jusqu’à la chambre funéraire.
Les temples dédiés aux dieux ont été en grande partie détruits pour faire place à des constructions plus récentes. Un des plus anciens temples remonte au Moyen Empire. Il s’agit du sanctuaire de Medinet Madi, une construction très simple à cellas précédée d’un atrium à colonnes. Les temples vont se diversifier et s’étendre : on multipliera les cours, on édifiera des salles hypostyles, des pylônes massifs, vestibule, naos et on ajoutera des cours à péristyles, les statues des souverains, des obélisques et des sphinx.
Les temples funéraires de Ramsès II et de Ramsès III, sur la rive gauche de Thèbes, diffèrent peu des temples divins. A Deir el-Bahari, le temple de la reine Hatchepsout, édifié par l’architecte Sénènmout, en est un exemple admirable.
A l’époque gréco-romaine un nouveau type architectural fait son apparition à Dendérah, Edfou et Philae : le mammisi, un petit temple destiné à la naissance du dieu enfant.
La période amarnienne voit se construire des temples d'un type différent. Contrairement aux temples classiques où la plupart des pièces sont couvertes, le temple amarnien est presque intégralement à ciel ouvert. Au lieu d’utilisés jusqu’alors des gros blocs de pierre dans la construction des temples et des édifices royaux, ce sont des briques de terre crues et des petits blocs de grès de taille standard « talatates » qui est utilisées pour la construction. Avec leurs dimensions modestes de 52,3 -
Autre manifestation artistique : l’obélisque, symbole solaire typiquement égyptien dont l’origine se trouve dans les temples solaires de l’Ancien Empire. Il s’agit d’un monolithe quadrangulaire, diminué vers le haut se terminant en pointe de pyramide appelé « pyramidion » parfois plaqué d’or, afin de reflété les rayons du soleil. Les obélisques sont toujours érigés par paires devant l’entrée des temples. Ils proviennent pour la plupart de la carrière de granit rouge d’Assouan et pouvaient atteindre quelques centaines de tonnes. L’obélisque le plus élevé (
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