L'Âme et l'au-delà

 

La mort et l’au-delà occupent une place importante pour les égyptiens de l’antiquité. Pour eux la mort est une étape qui mène au domaine perpétuel ; le « per-djet » ou il demeurera jusqu'à l’éternité.

L’âme est composée de trois parties : le Kâ, le Bâ et le Akh. Le Kâ est l’énergie vitale du corps. Le Bâ qui représente l’essence de l’âme, est représenté par un oiseau à tête humaine. Le Akh était le principe spirituel de l’immortalité (l’esprit).

De nombreux tombeaux, ainsi que plusieurs textes relates le chemin que le défunt doit parcourir pour accéder au paradis d’Osiris. Ces textes sont connus sous : (Livre de l’Amdouat, Livre des Cavernes, Livres des morts ou bien Livre des Portes). Nous retrouvons également d’autres récits tel que : (Textes des pyramides et Textes des Sarcophages).

Les rites funéraires et les textes qui tapissent les tombes servent de mode d’emploi au défunt pour accéder jusqu’au tribunal d’Osiris. Ils permettent à celui-ci d’éviter les pièges et bien d’autres épreuves qu’il rencontrera pendant son parcours à bord de la barque sacré du dieu Rê.

La première étape pour réussir ce voyage, consiste à une préparation parfaite du corps du défunt. Plusieurs amulettes sont placées sous les bandelettes de la momie pour la protéger. Le sarcophage est ensuite transporté jusqu'à sa tombe ou les prêtres présideront aux cérémonies funéraires qui consiste à redonner le souffle de vie au défunt (rite d’ouverture de la bouche). Son Bâ peut désormais s’élancer vers l’au-delà tandis que sa momie et son Kâ restent dans la tombe.

Afin que le Kâ ne manque de rien, des offrandes en nourritures et en eaux sont apporté en permanence ; pots de vin et de bière, pains et gâteaux, volailles, cuisseaux de boeuf et autres sont déposés dans le tombeau. Des offrandes sont représentées sur les parois des tombes pour paliers aux oublis ou négligences des familles.

Le Bâ, quant à lui peut à présent rejoindre le domaine d’Osiris (les champs d’Ialou) ou (champ des roseaux). Durant son voyage vers l'au-delà, il va devoir traverser d'immenses lacs et des déserts arides, franchir des montagnes et contourner des cavernes. Le défunt pouvait se retrouve bloqué par des portes protégées par des gardes armés de couteaux. Pour passer, il devait connaître le nom de la porte, le dieu qui lui était associé et le gardien qui la défendait. Il arrivait également que le défunt doive de défendre contre des créatures dangereuses. Heureusement que des formules magiques étaient gravées à l'intérieur des pyramides, peintes sur des cercueils et écrites sur du papyrus pour aider les défunts dans leur voyage.

Au terme du voyage vers la Douât, se déroulait l'épreuve ultime : « la pesée du cœur ». Le défunt est conduit par Anubis jusqu’au tribunal d’Osiris, ou quarante-deux assesseurs l’attendent pour écouter sa confession. Le cœur du défunt a été placé sur un des plateaux de la balance, en équilibre avec la plume de Maât placé sur l’autre plateau. Si ce qui est confessé est vrai, le cœur conserve son équilibre mais si le cœur pèse plus que la plume, la divinité hybride Ammout mangera le cœur du défunt et le ka (l’âme) de la personne cesserait d'exister. Mais si le cœur pèse le même poids que la plume, le défunt sera reconnu « juste de voix ». Thot enregistrera le résultat et le défunt pourra passer par le monde souterrain (Douât) et dans l'au-delà.

Le Bâ et le Kâ (qui errait depuis la mort) se réunissent enfin pour créer un esprit transfiguré appelé Akh. Ce dernier se verra octroyer un morceau de terre pour y jouir de la même vie terrestre qu’il avait avant de mourir. D’où la fabrication d’un grand nombre ouchebtis destinés à assumés les travaux et autres corvées à sa place. Le défunt peut ainsi mener une vie oisive à aider le créateur à combattre les forces du chaos.

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