Alexandrie

 

Plan d'Alexandrie

Fondée par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C, la cité d’Alexandrie, avec son célèbre port, connaît pendant cinq siècles un brillant destin. Capitale des Ptolémées, important foyer culturel et commercial, elle supplante rapidement toutes les villes grecques d’Egypte, avant de devenir une des grandes cités du Levant et la seconde ville de l’Empire romain. Sa population cosmopolite reflète son ouverture sur le monde gréco-romain. Alexandrie est l’aimant qui attire les savants et lettrés d’Athènes et de Rome, avides de s’initier aux secrets de l’antique civilisation égyptienne et d’admirer les monuments « modernes » qui font alors la célébrité de la ville : le Muséum, le Sérapéum, la fabuleuse Bibliothèque avec son million d’ouvrages, la tour de l’île de Pharos reliée au littoral par une jetée artificiel, le Césareum construit en hommage à Antoine, et le tombeau d’Alexandre le Grand.

reconstitution de la ville d'Alexandrie

Considéré à son époque comme l’une des sept merveilles du monde, le phare en marbre blanc, haut de près de 140 mètres, git au fond de la mer depuis le 14ème siècle, détruit par un tremblement de terre. Entre temps la Bibliothèque a disparu, incendiée par jules César. Les deux obélisques dites « aiguilles de Cléopâtre » ont pris le chemin de Londres et de New-York. Elevée en hommage à Dioclétien en (302 de notre ère), la colonne Pompée en granit rose et chapiteau ornemental marque le site du Sérapéum.

Catacombes de Kom el-Chougafa

Les catacombes de Kom el-Chougafa, un immense dédale de chambres funéraires souterraines, datent du 2ème siècle de notre ère. Des escaliers relient leurs trois étages superposés, taillés dans le roc jusqu’à 30 mètres de profondeur. Au niveau supérieur, le vestibule communique avec une rotonde. Percée en son centre d’un puits surmonté d’une sorte de kiosque, elle donne sur plusieurs chambres funéraires creusées de niches avec faux sarcophages et bas-reliefs décorés dans le style pharaonique. Les statues découvertes sur les lieux sont cependant coiffées à la grecque et vêtues à l’égyptienne. A gauche du vestibule, parents et amis s’assemblait dans le triclinium pour les repas funèbres à la mémoire du défunt. Les corps étaient descendus par un puits à l’aide de cordes. Les pauvres étaient inhumés dans des couloirs partant de la salle principale. De nouvelles chambres funéraires étaient ajoutées au fur et à mesure des besoins.

tombe n°2, peinture à l'huile de Mary-Jane Schumacher - Catacombes de Kom el-Chougafa

Avec sa forte concentration d’intellectuels, Alexandrie est la capitale spirituelle du pays et devient, au troisième siècle, le centre de propagation du christianisme en Egypte.

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