Les ostraca
En 1948 à Deir el-Médineh, enfoui dans un cratère complètement ensablé non loin du temple ptolémaïque, l’archéologue Bernard Bruyère mis au jour des milliers de fragments de vases et d’éclats de calcaire qui portait des inscriptions en caractère hiératique, l’écriture cursive des anciens égyptiens.
Ces tessons, baptisés ostracon (ostraca au pluriel), étaient utilisés au même titre que les papyrus, comme support d’écriture pour les formalités de caractère administratif, militaire, judiciaire et bureaucratique, aide-mémoire, liste de courses, lettre, etc. Les écoliers les utilisaient comme brouillon pour leurs devoirs, car on les trouvait facilement et ils ne coûtaient presque rien. C’était également un matériel de choix pour recopier des extraits de textes littéraires classiques. Les artistes y dessinaient ou gravaient leurs esquisses. Ce support d’usage éphémère, étaient généralement jetés après utilisation.
Les ostraca en céramiques se conservent très bien, ils peuvent malgré tout être brisés et devenir illisibles. Les ostraca lisibles se retrouvent en général sur les sites archéologiques les plus chauds et les plus secs. Les ostraca retrouvés à Gournet Mourraï, Deir el-Bahari, et à Deir el-Médineh, sont pour la plupart datés du Nouvel Empire XVIIIe dynastie et plus particulièrement de la XIXe à la XXe dynastie.
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