El-Lahoun (Kahoun)
La cité ouvrière de Kahoun ou (Lahoun) ou (Ilahoun) fût découverte par l’égyptologue anglais Sir William Matthew Flinders Petrie qui y mena deux campagnes de fouilles entre 1889 et 1890. Cette cité antique, bâti par le pharaon Sésostris II (XIIè dynastie, Moyen Empire), se trouve à environ
De forme rectangulaire, l’agglomération couvre une superficie de
Dans la partie ouest du village, tous les logements populaires qu’occupaient les ouvriers affectés à la construction de la pyramide, s’inspiraient d’un même plan à quelques variations près du nombre de pièces. Les maisons pouvaient aller de deux à dix pièces, et l'accès au toit plat par un escalier était utilisé comme espace de vie et de stockage. Leur superficie globale était rarement supérieure à
Les grandes maisons qui servaient de logement aux hauts fonctionnaires chargés des travaux de construction n’étaient pas toutes identiques. D’une dimension approximative de 45x60 metres (
La cité comportait également des magasins : boulangerie, brasserie, boucherie, étable etc. les fouilles ont permis de dégager également, une prison et une demeure, que Petrie baptisa « acropole ». Les rares vestiges ne permis pas sa reconstruction. Cependant, on dégagea les escaliers et les fragments d’une plinthe peinte ainsi que des bases de colonnes en pierre. Cette demeure qui était considérablement plus grande que les autres aurait été la résidence temporaire du roi lorsqu'il visitait les travaux de construction de sa pyramide ou même la maison et le bureau du maire.
Les fouilles de Lahoun permirent de récupérer quantités d’objets de la vie quotidienne tels que des vases en céramique, des coffres, des sièges, des nattes et paniers, des sandales et tissu en lin ainsi que des pelles pour ramasser le grain, moules à briques, maillets, ciseaux, faux, hachettes. On découvrit également des jouets d’enfants : Toupies en bois, poupées, échiquiers, frondes, balles en cuir.
En 1899, de nombreux documents furent retrouvés dans une décharge proche du temple, dont ils constituaient une partie des archives. Certains papyrus relèvent de « l’état civil fiscal » : ces listes servaient à maîtriser le nombre et les déplacements des individus qu’il fallait assurer la subsistance. D’autres documents nous renseignent sur la société et les lois qui la régissaient. Un lot de papyrus plus variés que des documents d’archives, comprenait aussi des ordonnances se rapportant à des soins gynécologiques et à la pathologie animale.
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