11ème dynastie

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Antef l'Ancien, le Grand ou né d'Ikou, était un nomarque thébain pendant la Première Période Intermédiaire. En tant que tel, il aurait nominalement servi soit un roi de la VIIIème dynastie, soit l'un des rois Héracléopolitains de la IXème ou de la Xème dynastie. Il est absent de la liste royale d’Abydos et son nom est illisible sur le papyrus de Turin car très abimé. Il sera plus tard considéré comme une figure fondatrice de la XIème dynastie qui a réunifié l'Égypte. La durée de son règne est inconnue.

Le nom de son ou ses épouse(s) est inconnu. Il eu un fils, Montouhotep I, qui sera son successeur sur le trône thébain.

Le pays étant divisé en deux sous son règne, il contrôlait le quatrième nome de la Haute-Égypte depuis sa capitale, Thèbes. Son territoire allait de Thèbes à Assouan au sud et pas plus au nord que Coptos, qui était alors gouverné par une autre dynastie de nomarques.

Il est cité dans une chapelle érigée à Karnak par Thoutmosis III. Il est à noter l’absence de cartouche entourant son nom. Une prérogative qui était réservé exclusivement aux membres royaux. Une statue assise représentant Antef en scribe fut offerte par le pharaon Sésostris 1er. Il est inscrit ; « Réalisé par le roi de Haute et Basse-Égypte Khéperkarê comme son monument pour son père le prince Antef l'Ancien [...] né d'Ikou. ». Une stèle conservée au Métropolitain Muséum of Art, nous montre qu’il faisait l'objet de cultes privés. Maâti, un fonctionnaire sous le règne de Montouhotep II, demande que soient récitées des prières pour « Antef l'Ancien, fils d'Ikou ».

Stèle funéraire d'Antef l'Ancien. By Gaston Maspero (1846-1916) - Guide to the Cairo Museum (1906), available not-in-copyright here, p. 71., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3100595

Le tombeau d’Antef pourrai se situé à Dra Abou el-Naga sur la rive ouest de Thèbes à l’endroit ou Auguste Mariette déterra une stèle portant son nom. Le lieu exact de sa sépulture n’a pas encore été retrouvé.

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Montouhotep Ier, qui signifie « Montou est satisfait » était un nomarque Thébain  fondateur de la XIème dynastie pendant la première période intermédiaire. Il sera à titre posthume proclamé roi par son fils et successeur Antef 1er. Il est absent de la liste royale d’Abydos et son nom est illisible sur le papyrus de Turin car très abimé. Les spécialistes lui attribuent entre 4 et 7 ans de règne.

Reste d'une statue appartenant au Roi Montouhotep Ier

Il était probablement le fils d'Antef l'Ancien et d’une mère inconnue.

Une seule épouse connue lui est attestée ;

Néférou Ire, qui lui donne deux ou trois enfants ;

Deux garçons, Antef Ier et Antef II, tous deux futurs rois et une fille, Néféroukaouit.

Le pays étant divisé en deux royaumes sous son règne, il gouvernait la Basse-Égypte depuis sa capitale, Thèbes. S’alliant au nome de coptos, il élimine définitivement le royaume Héracléopolitain qui contrôlait le delta et une partie de la Moyenne-Égypte et amorce la réunification du pays. Thèbes devient alors la capitale de l'Égypte.

Le reste du règne de Montouhotep Ier fut une période de paix et de prospérité pour l'Égypte. L'absence de combats lui laissa le temps de construire des monuments dans toute l'Égypte. Il érige en outre de nombreux temples dédié au dieu guerrier Montou, et un grand temple-tombeau à Deir el-Bahari. À l'extérieur, il accomplit plusieurs expéditions en Nubie et dans le désert oriental.

Son complexe funéraire à Deir el-Bahari à conservé de nos jours encore quelques vestiges. Les égyptologues n’ont toujours pas retrouvé l’emplacement exact de sa tombe. Il est probable qu’il est été enterré dans le flanc de la montagne thébaine tout comme les six autres dirigeants de la dynastie.

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Antef Ier Séhertaouy, qui signifie « Celui qui apaise les Deux Terres » était le premier nomarque égyptien de Thèbes à se qualifié de « Roi », fondant ainsi la XIe dynastie. Il est absent de la liste royale d’Abydos et son nom est illisible sur le papyrus de Turin car très abimé. Les spécialistes lui donnent un règne de 4 à 16 ans, période pendant laquelle il aurait gouverné en corégence avec son père Montouhotep Ier.

Nom d'Antef Ier inscrit  pour lui à titre posthume par Montouhotep II dans le temple de Montou à el-Tod

Montouhotep Ier et la reine Néférou Ire sont probablement ses parents.

Le nom de son ou ses épouse(s) sont inconnu(s) ainsi que ses enfants.

Le pays étant divisé en deux sous son règne, il contrôlait le quatrième nome de la Haute-Égypte depuis sa capitale, Thèbes. Son territoire allait de Thèbes à Assouan au sud et au nord jusqu’à Coptos, qui était alors gouverné par une autre dynastie de nomarques. Au cours de cette période de l'histoire, la terre d'Égypte fut touchée par de grandes périodes de famine, rendant difficile plusieurs affrontement avec le roi Néferkarê VII d’Héracléopolis. Toutefois, Il réussi à conquérir plusieurs villes au nord de Thèbes comme el-Kaab et Dendérah. Après avoir vaincu Ânkhtyfy ou l'un de ses successeurs il s’empara du sud de Thèbes jusqu'à Éléphantine.

Les seules traces de son existence, proviennent de deux blocs inscrits sur les murs du temple Montou à Tôd, construit sous Montouhotep II.

Le complexe funéraire d'Antef I  se situe dans la nécropole d’El-Tarif, sur la rive opposée du Nil en face de Thèbes. Sa tombe creusée à flanc de colline, est aujourd'hui connu sous le nom de Saff el-Dawaba. Le site comprend trois tombes royales appartenant aux trois dirigeants nommés Antef (I, II et III). Les tombeaux étaient construits dans la paroi rocheuse et avaient une façade et une cour à piliers. Les chambres funéraires et les sanctuaires servant de chambres d'offrandes ont été construits derrière la façade à piliers. Les rangées de piliers des tombeaux comptaient jusqu'à 24 colonnes et à leurs côtés se trouvaient les tombes de la cour royale.

Tombeau attribué à Antef Ier

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Antef II Ouahankh, qui signifie « Endurant dans la vie » était le troisième roi de la XIème dynastie pendant la première période intermédiaire et au début du Moyen Empire. Son nom est illisible sur le papyrus de Turin car très abimé, cependant il lui attribue 49 ans de règne.

Stèle représentant le roi Antef II

Les parents d'Antef étaient Montouhotep I et la reine Néferou Ire. Il était le successeur de son frère Antef Ier. La stèle de Tjetji, qui était un haut fonctionnaire sous le règne d’Antef II et III, consolide leur ordre de succession. Le titre Fils de se trouve toujours à l’intérieur du cartouche d’Antef II.

Son épouse était sa sœur, Néferoukaouit, avec qui il eu un fils, Antef III son successeur et une fille Iâh.

Le pays étant divisé en deux sous son règne, il contrôlait la Haute-Égypte depuis sa capitale, Thèbes. Il combattit avec succès contre les alliés des souverains Héracléopolitains, de la Moyenne et de la Basse-Égypte qui composait les IXème et Xème dynasties. Sous sa direction, il rassembla les cinq nomes les plus méridionaux de la Haute-Égypte. Il étendu son royaume par la conquête, acquérant Abydos, dans le nome Thinite, le principal centre religieux (dédié à Osiris), jusqu'à Assiout.

Il existe de nombreuses références à son règne, notamment une statue le représentant enveloppée dans une robe de festival Sed, retrouvée dans le sanctuaire du Nomarque Heqaib à Éléphantine. La stèle de son trésorier Tjetjy aujourd'hui conservée au British Museum, raconte le pouvoir incontesté du roi dans le royaume thébain de la XIe dynastie. La stèle d'Hetepy un autre fonctionnaire, décrit tout comme Tjetjy l'organisation centralisée du gouvernement du royaume thébain et le pouvoir du roi. Hetepy mentionne également une famine qui s'est produite sous le règne d'Antef II. La stèle de l’officier Djary, raconte la lutte pour le contrôle de la Moyenne-Égypte contre le roi Khety.

Stèle de Djary

Il reconstruisit le temple de Satis à Éléphantine et dédia un temple au dieu crocodile, Khnoum. La première référence au dieu Amon, est gravée sur une colonne d'un temple qu'il fit construit à Karnak.

Antef II fut enterré dans la nécropole d’El-Tarif à l'ouest de Thèbes. Sa tombe est composée d’une double rangée de colonnes avec des entrées donnant sur une grande cour trapézoïdale. A l’intérieur de son tombeau, on retrouva une stèle le représentant avec ses cinq chiens préférés. Les noms de trois de ses chiens sont encore visibles ; Mahedj, Abaqer et Kemu.

Tombe d'Antef II  Plan de la tombe d'Antef II

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Antef III Nakhtnebtepnéfer, qui signifie « Le Victorieux, le Seigneur du Bon Commencement » était le quatrième pharaon de la XIème dynastie pendant la première période intermédiaire. Son nom est illisible sur le papyrus de Turin car très abimé. Cependant il lui attribue 8 ans de règne.

Il était le fils de son prédécesseur, Antef II et de la reine Néferoukaouit. Ceci est confirmé par le détail biographique de la tombe de Tjetjy qui faisait office de trésorier des deux pharaons.

Antef III eu deux épouses attestées :

Iâh, sa sœur, était son épouse principale elle lui donne un fils et successeur, Montouhotep II et une fille, Néférou II.

Henite était sa seconde épouse. Aucuns enfants n’est connus de cette union.

Le pays étant divisé en deux sous son règne, il contrôlait la Haute-Égypte depuis sa capitale, Thèbes. Antef III défendit avec succès le territoire que son père avait conquis et a détenu le territoire jusqu'au dix-septième nome de Haute-Égypte. Il défendit également la région d'Assiout en Moyenne-Égypte contre les assauts militaires générés par les dirigeants du nord d'Héracléopolis.

Son nom fut retrouvé inscrit sur les parois de grès du Gebel Silsileh à Kom Ombo, à 65 km au nord d'Assouan.

Antef III représenté au coté de Montouhotep II. Gebel Silsileh  Gravure d'Antef III. Gebel Silsileh

Tout comme son prédécesseur, il entreprit des travaux de construction dans le sanctuaire du Nomarque Heqaib à Éléphantine, ainsi que dans le temple de Satis.

Antef III fut enterré dans une tombe à El Tarif (près de Thèbes) aux côté d'Antef I et Antef II. Sa tombe ressemble à celle de son père Antef II. Elle se compose d'une cour de 75 m de large sur 90 m de longueur. La cour mène à une façade comprenant 48 colonnes, avec de nombreuses autres chambres.

Plan de la tombe d'Antef III

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Montouhotep III Sankhkarê qui signifie « Le dieu Montou est content », hérita du trône de son père, Montouhotep II, qui avait réussi à unifier l’Égypte après une période de division. Il accède au trône à un âge avancé et selon le papyrus de Turin, il aurait régné 12 ans.

Tête de statue représentant le roi Montouhotep III

Nous savons peu de choses sur sa famille. Son père était vraisemblablement Montouhotep II et sa mère aurait été la reine Tem.

Une épouse lui est attribué (source incertaine): Imi, une épouse provenant de son harem. Elle lui donne un fils et futur roi, Montouhotep IV.

Montouhotep III poursuivi la politique de ses prédécesseurs, notamment le maintien d'une attitude défensive envers ses voisins des frontières du nord, ou il construisit une série de forteresses le long de la frontière du delta oriental.

Il organisa de nombreuses expéditions pour rassembler des matières premières pour ses nombreux travaux de construction, qui comprenaient un certain nombre de temples et de sanctuaires. Son intendant, Henenou nous relate dans une inscription gravée dans le Ouadi Hammamat, l'existence d'une expédition menée au pays de Pount au cours de sa huitième année de règne. Sous son commandement, il prit la route au départ de Coptos avec 3 000 hommes en direction de la mer Rouge. Au cours de leur voyage, ils creusèrent douze puits pour de futures expéditions et débarrassèrent la région des rebelles. Après avoir construit leurs navires, ils partirent pour le pays de Pount, ce qui n'avait pas été fait depuis l'Ancien Empire. Sur place ils acquirent notamment du parfum et de la gomme et de l’encens.

L'œuvre de construction de Montouhotep III se caractérise par une certaine innovation architecturale. Il construisit un petit sanctuaire dédié au dieu Thot près de Deir el Bahari, sur la rive ouest de Thèbes, ainsi qu’un triple sanctuaire à Médinet Habou, et un temple en briques crues dédier au dieu Montou sur la colline de Thoth, dans l'ouest de Thèbes. Il semble également qu'il ait terminé une grande partie des activités de construction de son père à Abydos, Elkab, Armant, Tôd et Éléphantine. La plupart des sculptures sur pierre sont en relief très fines. La subtilité des portraits et les détails des vêtements sur les reliefs de Tôd sont bien mieux exécutés que les œuvres commandées par son père.

Montouhotep III fait face à la déesse Iunyt.

On ignore pourquoi le temple funéraire de Montouhotep III était inachevé, compte tenu de ses autres activités de construction monumentale. De ce complexe, il ne reste que la chaussée qui se termine par un passage en pente menant dans la falaise de Deir el-Bahari. Les spécialistes divergent sur l’endroit ou il fut enterré. Certains suggèrent qu’il fut enterré dans une baie dans les falaises au sud du monument de son père à Deir el-Bahari tant dis que le hongrois Gyoro Voros pense que la tombe découverte sous le sommet de la colline de Thot à Louxor serais très probablement la sienne.

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Montouhotep IV Nebtawyrê qui signifie « Le dieu Montou est content », était le dernier roi de la XIème dynastie sous le Moyen Empire.  Son nom étant absent de toutes les listes de rois, beaucoup supposent qu'il a peut-être usurpé le trône. Le papyrus de Turin porte un écart de sept ans dans la liste des rois après Montouhotep III, ce qui peut avoir été comblé par son règne.

Le roi Montouhotep IV faisant une offrande au dieu Min de Coptos. Graffiti du Ouadi Hammamat

Son père était vraisemblablement Montouhotep III et sa mère aurait été une roturière du nom de Imi.

Aucunes épouses ni enfants ne lui est attribués.

Il gouverna pendant une période de stabilité et de prospérité depuis sa capitale, Thèbes.

Tout comme son père, Montouhotep IV exploita les mines et les carrières du Ouadi Hammamat sur la côte de la mer rouge. En l'an 2 de son règne, il laissa 19 inscriptions de ses expéditions qui sont les seules attestations de son règne. C’est sous le commandement de son vizir Amenemhat et de 13 000 hommes qu’il fit extraction des pierres pour les monuments royaux et pour ramener un beau bloc de pierre adapté au couvercle du sarcophage du roi.

Une inscription raconte qu'ils furent conduits à un bloc de pierre par une gazelle qui, après avoir mis bas sur la pierre pour la marquer, fut immédiatement sacrifiée sur le bloc. Un deuxième événement miraculeux a également été enregistré lorsque, après une violente tempête de pluie au Ouadi Hammamat, un puits fut découvert rempli d'eau jusqu'au bord. Dans un terrain aussi aride, cela aurait certainement été une découverte spectaculaire.

Graffiti du Ouadi Hammamat représentant le roi Montouhotep IV et le dieu Min.

Le seul bâtiment construit par ce roi, est le temple encaissé près du temple mortuaire de la reine Hatshepsout, qui été auparavant attribué à Amenemhat Ier. On lui attribue également la fondation de la ville El Quseir, comme port en vue de ses voyages à Pount. La majeure partie du bâtiment fut supervisée par son vizir Amenemhat.

Certains égyptologues supposent qu’après la mort de Montouhotep IV, qui n’avait aucuns héritiers, son vizir Amenemhat usurpa le trône ou pris le pouvoir. Cependant, une plaque de pierre trouvée à Lisht portant les deux noms – Montouhotep IV et Amenemhat I, pourrait indiquer que le vizir a assumé le rôle de co-régent au cours des dernières années du règne de Montouhotep IV. Ou encore, cela pourrait indiquer que le pharaon précisait son successeur en la personne de son vizir, Amenemhat.

Malheureusement, son tombeau, ainsi que le sarcophage et sa momie, n'ont jamais été retrouvés.

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