Tombe d'Antefoqer et Senet
La tombe thébaine TT 60 est située à Cheikh Abd el-Gournah, dans la nécropole thébaine, sur la rive ouest du Nil, face à Louxor en Égypte. La tombe est destinée à une femme, dame Senet prêtresse d’Hathor, fait unique car on ne connaît aucune autre tombe thébaine décorée appartenant à une femme à cette époque. Les femmes sont présentes en tant que mère, épouse, sœur, mais jamais elles n'ont leur propre monument.
En principe nous devrions donc parler de Senet, mais, qu'elle soit la mère ou la femme d’Antefoqer qui occupe également la tombe, on ne sait rien d'elle, pas plus que sur Satsasobek, seule épouse clairement identifiée du vizir.
Antefoqer était maire de Thèbes et exerçais la charge de vizir dans les dernières années du règne d'Amenemhat I et la première partie de celui de Sésostris I.
On pénètre dans la tombe par un long couloir de 12 mètre, large de 1,20 mètre et de 2,35 mètre de haut, ou lequel débouche dans une chambre carrée avec une niche. L’intérieur a été très abimée par un incendie dont la chaleur a fait cloquer la paroi en de nombreux endroits et a effacé des couleurs, surtout le noir, mais sans laisser de dépôts de suie. Les textes ont beaucoup souffert et sont réduits la plupart du temps à des bribes fragmentaires. Des scènes montrent Antefoqer à la chasse, sur une autre il est en compagnie du roi Sésostris Ier. De cette chambre, on accède à la chambre funéraire par un puits à cheval entre la chapelle et la niche. Au fond du puits s'ouvre un passage en pente qui aboutit à une petite chambre funéraire. Seuls quelques débris de matériel funéraire ont été exhumés.
Dans la partie large de la niche, qui surmonte l'entrée du puits funéraire, se dressait la statue assise de Senet qui a pu être assez bien restituée après qu'elle ait été mise en pièces à cause de l’incendie. Elle bloquait l'accès au décor, strictement réservé aux défunts. Le fond de la niche comportait une stèle fausse porte en calcaire, qui a été presque totalement détruite. D'après le dessin représenter, c'est une femme seule devant une table d’offrandes qui se trouvait dans le petit cadre au-dessus de l'ouverture factice.
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