Thoutmosis II
Thoutmosis II
Thoutmôsis II était le quatrième pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne. Ont situe son règne aux alentours de -1492/-1491 à -1479. Manéthon, lui compte 13 ans de règne. Alors que certains spécialistes ne lui comptent que 3 ans.
Il est le fils de Thoutmôsis Ier et d'une épouse secondaire, Moutnofret. Il épouse sa demi-sœur Hatchepsout âgée de quinze ans et monte sur le trône de son père après la mort de ses deux frères Amenmès et Ouadjmès.
Thoutmôsis II eut deux épouses :
• Hatchepsout, qui sera Reine "Pharaon" de 1479 à 1457. Elle est la Grande Épouse Royale. De cette union va naître deux enfants :
▪ Néferourê "La beauté de Rê" ou "La perfection de Rê". Elle fut peut-être l’épouse de son demi-frère Thoutmôsis III. Cette théorie est fondée sur deux inscriptions où le nom de la Grande Épouse Royale de ce dernier, Sitiah fut remplacé par celui de Néferourê. Une des inscriptions est associée au titre Grande Épouse Royale, l'autre avec celui d'Épouse du Dieu Amon. Néferourê aura comme tuteur Ahmès-Pennekhbet, l'ancien tuteur de sa mère, puis comme précepteur et tuteur Sénènmout qui sera aussi premier conseiller de la Reine Hatchepsout.
▪ Néferoubity, que quelques spécialistes donnent comme une deuxième fille possible, mais nous n'avons pas de véritable preuve de son existence. Il y a peut-être confusion avec la sœur d'Hatchepsout. Pour beaucoup de spécialistes, le couple n'a pas eu d'autre fille.
• Iset, "Le trône" qui est considérée traditionnellement comme une épouse secondaire, voire pour certains, une concubine de Thoutmôsis II. Bien que dans plusieurs cas il lui est fait référence en tant que Grande Épouse Royale. De plus Iset sert dans de nombreux rôles officiels, notamment celui de Grande Prêtresse dans le temple. Elle donne un fils au Roi :
▪ Thoutmôsis III qui épousera peut-être sa demi-sœur Néferourê. Thoutmôsis III étant trop jeune pour régner c’est sa belle-mère Hatchepsout qui va prendre les rênes du pouvoir en assurant la régence.
Il étouffe avec succès une rébellion en Haute-Nubie, au pays de Koush, d’après une inscription rupestre à Sehel, au sud d’Assouan. Cette expédition punitive, à laquelle il ne participait apparemment pas, du au fait que le souverain était encore mineur à son avènement est peut-être la seule qu’il eût menée. Cette campagne est retracée dans une inscription retrouvée sur l'île de Philae. Elle nous apprend qu'elle débuta le 9e jour du 2e mois de la saison Akhet et que les Princes furent tués et leur famille faite prisonnière sur les ordres du souverain Égyptien, à l'exception d'un des enfants d'un Prince de Kouch qui fut rendu vivant.
Thoutmôsis II mène une deuxième campagne, cette fois en Naharina, nom donné par les Égyptiens à la Syrie du Nord. Cependant elle est considérée par beaucoup de spécialistes comme douteuse. Cette campagne de Palestine fut menée contre les Bédouins du Sinaï. Certains Égyptologues pensent que cette référence se rapporte vraiment à la campagne en Nubie. Si le Roi est venu se battre en Palestine c'est pour sécuriser les mines de cuivre du Sinaï. Comme on en retrouve la précision dans les textes autobiographiques d'Ahmès-Pennekhbet conseillé de Thoutmôsis I et tuteur d'Hatchepsout. Les textes, qui font l'éloge de Thoutmôsis II, nous disent aussi que le Roi fit de nombreux prisonniers.
À Karnak, il contribue à l’embellissement du temple dynastique en y érigeant en particulier deux obélisques. Sur ce même site il fait aussi ériger une chapelle et deux statues colossales avant le VIIIe pylône. Il débute aussi des constructions à Abydos ; à Coptos ; aussi à Semna et à Kumma, de même qu’à Éléphantine.
Il meurt entre vingt-cinq et trente ans. Son temple funéraire, qu’il n’avait pas eu le temps d’achever, est terminé par Thoutmôsis III. Sa momie est découverte en 1881 dans la « cachette royale » de Deir el-Bahari, où les rois-prêtres de la XXIe dynastie l'avaient mise à l'abri des pillards. Des études récentes montrent qu'il y aurait une incohérence avec la momie découverte. La datation des os ne correspond pas avec l'âge du pharaon.
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