SHOU
Le dieu Shou, (ou Chou, Shu ou Schu, en Grec : Sos ou Sosis) représente l'air sec, le vent et l’atmosphère. Selon différent mythes, il fut créé soit à partir de l’éjaculation du dieu solaire Rê, soit à partir de sa salive. Il est donc tout naturel qu’il soit appelé "Fils de Rê ". Shou et sa sœur jumelle Tefnout (déesse de l'humidité) qui est aussi sa compagne, forme le premier couple, du groupe de neuf dieux appelé l'Ennéade d' Héliopolis. De leur union sont nés Geb, le dieu de la terre, et Nout, la déesse du ciel.
Son nom dérivé de Shouy (šw) en égyptien, signifie le "vide" ou "celui qui se lève" ou "soulever". Depuis le Moyen Empire (2022-1650) le même terme est attesté dans le langage courant, avec le sens "lumière". Des spécialistes traduisent donc Shou par, "air lumineux" ou "vibration radieuse".
Shou est représenté comme un homme portant sur la tête le signe hiéroglyphique de son nom, une plume d'autruche. Il tient dans une main le sceptre ouas et dans l’autre, le signe de vie ankh. Il est parfois représenté portant le disque solaire sur la tête, le reliant à Rê. Il est souvent représenté séparant Geb et Nout, soutenant de ses bras levés le corps de Nout. Shou est aussi représenté avec sa parèdre sous la forme d'un lion à Léontopolis.
En tant que dieu du vent, les égyptiens l'invoquaient pour donner du vent aux voiles des bateaux. Il était également appelé à « élever » les esprits des morts afin qu'ils puissent s'élever vers le ciel. Il est aussi le protecteur de Rê contre le serpent Apophis, lorsque celui-ci voyage sur sa barque sacré à travers le monde souterrain. Il participe au jugement du défunt dans les salles de Ma'ati en tant que dieu agressifs et punitifs qui devaient éliminer ceux qui ne méritaient pas l'au-delà.
Shou et Tefnout étaient vénérés dans la ville de Léontopolis à Dendérah, à Memphis, à Edfou, mais leur lieu de culte se trouvait dans le treizième nome d’Égypte, à Héliopolis en Basse-Égypte.
Le mythe raconte que Shou et Tefnout, après avoir décidé d’explorer l’océan primordial le Noun, se perdirent jusqu’à ce que Rê les retrouvent grâce à son œil divin (Sekhmet), déesse brûlante et puissante, considérée comme la fille du dieu Soleil. Retrouvant ses enfants, Rê versa des larmes de bonheur, desquelles naquirent les êtres humains.
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