Néferousobek
Néferousobek, qui signifie « La beauté de Sobek », le dieu crocodile, était une femme-pharaon de la XIIème dynastie. Elle est connue comme la dernière dirigeante égyptienne du Moyen Empire, avant la Deuxième Période Intermédiaire. Son nom figurait sur la liste des rois de Saqqarah, datée du règne de Ramsès II. Selon le papyrus royal de Turin, elle n'aurait régné que quatre ans environ.
Elle était la fille d'Amenemhat III ; cependant, on ne sait pas laquelle de ses épouses était sa mère. Elle était vraisemblablement l'épouse et la sœur d'Amenemhat IV. Apres la disparition de se dernier, mort sans laisser d’héritier, c’est tout naturellement que Néferousobek accéda au trône, devenant la première femme roi d'Égypte connue. D’après plusieurs spécialistes, deux rois qui régnèrent plus tard sous la XIIIe dynastie, Sobekhotep Ier et Sonbef, seraient les enfants d'Amenemhat IV. Il est donc probable que Néferousobek ait accédé au trône par la force.
Habituellement, la reine utilisait des titres féminins, mais après la cérémonie d’intronisation, elle reçut cinq titres utilisés par les pharaons.Elle est : l'Horus Méryt-Rê (« L'aimée de Rê ») ; l'Horus d'Or Djedet-khaou (« Celle qui est stable d'apparitions ») ; les Deux Maîtresses Sat-Sekhem Nebet-Taouy (« La fille du Puissant, la maîtresse des Deux-Terres ») ; le roi de Haute et Basse-Égypte Ka-Sobek-Rê (« La force vitale de Sobek-Rê ») ; la fille de Rê Néférou-Sobek (« La beauté de Sobek »). Dans une statue endommagée de la reine d'origine inconnue, les attribues qu'elle porte sont une combinaison d'éléments vestimentaires masculins et féminins.
Néferousobek est connue grâce à un certain nombre de monuments et d'objets, dont cinq statues, des scarabées, des sceaux et des perles. Un sceau-cylindrique conservé au British Muséum, nous livre sa titulature complète.
Elle renforça les relations extérieures et protégea son royaume de ses ennemis. Elle fit agrandir le complexe funéraire d'Amenemhat III à Hawara. Elle versa aux prêtres un salaire annuel pour qu'ils fassent régulièrement des offrandes aux statues du roi mort. Il est également indiqué qu'elle a supervisé les travaux de construction à Heracléopolis Magna.
Malheureusement pour Néferousobek, le pays était en proie à la sécheresse et à la famine, provoquant des troubles sociaux. Dans le palais, les élites complotaient contre elle dans une bataille secrète pour le trône.
Les raisons de sa mort ou de son lieu d’enterrement restent un mystère. Certains égyptologues ont suggéré que son inhumation pourrait avoir eu lieu dans l'une des pyramides de Mazghouna. Il n'existe cependant aucune preuve claire pour confirmer cette hypothèse.
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