BES

Le nain Bès, dieu ou génie ? Terrifiant ou amusant, n’apparaît dans aucun texte mythologique. Il est une divinité toujours prompte à intervenir au milieu des hommes. Il à pour épouse, Beset, un « Bès féminin » qui est très peu représenter. Cette parèdre apparaît sur un bas-relief datant de la Basse Epoque et conservé au musée du Louvre. Bès était considérée comme la divinité de la musique, de la gaieté, de l'accouchement et de la guerre. Il était considéré comme le protecteur des enfants, des couples et des femmes enceintes.

Les représentations de Bès sont peu séduisante, il est représenter comme un nain avec une grosse tête barbue, des grands yeux, une langue saillante, des fesses prononcées, un gros ventre, des jambes arquées, une queue touffue et souvent coiffé d’une couronne de plumes. Il est représenté tenant un hochet mais parfois un serpent (ou des serpents), un couteau ou une épée. Pour couronné le tout, sa nudité laisse apparaitre ses parties génitale ! Bès est la deuxième divinité après Hathor à être représentée de face. Le reste du panthéon est toujours représenté de profil. Il est associé à d’autres démons protecteurs tels que Hit et Aha qui n’ont pas eu la même popularité. Enfin, pendant la période ptolémaïque, des statues de Bès ont été coulées en bronze dans lesquelles il était représenté comme un homme barbu à quatre bras, le corps d'un scarabée, les ailes d'un faucon, les jambes d'un homme et les pattes et les griffes d'un lion. Sa laideur était peut-être censée effrayer les mauvais esprits.

Bès était largement vénéré dans tous les foyers égyptiens, depuis l’Ancien Empire (2613- 2181 av. J.-C.) jusqu'à la dynastie ptolémaïque (323-30 av. J.-C.) et dans l’Empire romain. Son culte était répandu dans toutes les classes sociales, de la famille royale jusqu'au plus pauvre des ouvriers. Il figurait sur de nombreux objets du quotidien : sur des lits et des appuie-tête, des miroirs et des contenants de maquillage ou en amulette autour du cou.  

Aucun temple ne lui est dédié, il figure toutefois sur un bas-relief du temple d’Hathor à Dendérah. Cette représentation s’explique par la ferveur que partage Bès avec Hathor pour la boisson et la fête. Il est également représenté dans le temple Hathorique de Philae jouant du tambourin. Il est aussi présent sur les murs des mammisi (maisons de naissance), à Edfou, Philae, Dendérah pour ne citer que les plus connus. 

L'engouement pour Bès atteint son apogée à l'époque romaine. Il devint une mascotte pour l'armée romaine, au point que les légionnaires romains l’affublèrent d’une armure, d’une épée et d’un bouclier rond.