Nécropole de Tanis

Carte delta tanisTanis prit son essor assez tardivement dans l’histoire égyptienne, mais devint la capitale de plusieurs dynasties de la troisième période intermédiaire (environ -1070 à -664). En comparaison d’antiques cités comme Abydos ou Hiérakonpolis, la fondation de Tanis est récente, puisqu’elle est probablement intervenue à la toute fin du Nouvel Empire. A cette époque, la branche du Nil sur laquelle se trouve Pi-Ramsès, la capitale fondée par Ramsès II et la plus grande ville du delta, s’envase et se dessèche, ce qui entraîne le déclin rapide de la ville.

 1Située seulement à une quinzaine de kilomètres, mais sur une nouvelle branche du fleuve, le site de Tanis offre une alternative qui n’échappe pas aux pharaons de la XXIe et de la XXIIe dynastie. Durant cette période, le pays a perdu son unité et l’autorité de ces souverains s’étend surtout à la Basse Egypte. Cela ne les empêche pas de faire édifier une ville splendide, notamment en y faisant déplacer un grand nombre de monuments d’autres villes du delta, et notamment de Pi-Ramsès, dont les sanctuaires tout entier sont démontés, transportés puis remontés à Tanis. C’est pour cette raison que La ville fut longtemps considérée comme la capitale de Ramsès II, au vu des innombrables blocs inscrits aux noms du célèbre pharaon. La cité décline cependant par la suite, victime elle aussi de l’assèchement de la branche du Nil sur laquelle elle se trouvait, rendant ses terres moins fertiles et son accès moins aisé. Sa nécropole royale a livré un nombre de tombes intactes supérieur à la Vallée des rois, et les extraordinaires trésors des pharaons des XXIe et XXIIe dynasties.

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Les tombes royales de Tanis furent découvertes en 1939 par P. Montet. Leur histoire architecturale est très complexe. Un noyau initial se développa sous la 21e dynastie, un nouveau mode d’enterrement royal rompant avec la tradition de la Vallée des Rois. Psousennès Ier innova radicalement en se faisant enterrer dans un double caveau avec son épouse Moutnedjamet, pratique qui fut rapidement abandonnée après son décès.

Tanis temples amon mout plan

Sous Chéchanq III, la conception du cimetière royal fut repensée et les tombes furent intégrées dans une vaste structure de brique crue. Ce n’est vraisemblablement qu’à partir de cette période que l’on peut parler de tombes installées dans le Temenos d’Amon lui-même. Ce réajustement fut probablement la cause de la destruction d’un hypothétique cimetière de la 21e dynastie situé au nord des puits. C’est sans doute de cette période ou un peu après, que date la transformation de l’antichambre de Psousennès en cachette pour abriter Siamon, Psousennès II et Chéchanq II.

Necropole de tanis 1De même que les structures ont été remployées, les équipements funéraires proviennent pour une certaine part de réutilisations. Cette situation est celle de la presque totalité des treize sarcophages trouvés dans la nécropole et des nombreux petits objets constituant le matériel funéraire déposé dans les caveaux.

La décoration des tombes marque une évolution radicale par rapport aux hypogées du Nouvel Empire. Le tombeau de Psousennès Ier continue cependant à se référer à des thèmes royaux ramessides. Les dieux de la triade thébaine, Amon, Mout et Khonsou font leur apparition dans l’univers funéraire royal.

Necropole royale de tanis

 

-Tombeau de Psousennès I

-Tombeau de Sheshonq II

-Tombeau de Sheshonq III

-Tombeau de Oundjebaoundjed

-Tombeau d'Aménemopé

 

 

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