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La grossesse

La grossesse

 

Dans la société égyptienne, avoir des enfants est primordiale, c’est un gage de bonheur et de considération. L’absence d’héritier entraînait une déconsidération telle qu’elle pouvait aboutir à une répudiation. Afin que la grossesse se passe bien, les futures mères font appel aux dieux, magiciens, revenants et aux médecins. Elles invoquent plus couramment la déesse hippopotame Thouéris ou le dieu nain Bès. La moyenne des naissances est de quatre à sept enfants par famille. Il est vrai qu'en ces temps lointains, le décès des enfants et des femmes en couches font des ravages.

Déesse Thouéris  Dieu Bès

Le jour de l’accouchement, les égyptiennes s’accroupissent sur quatre briques rituelles appeler " les meskhenet ", symbolisant les quatre nobles dames de la naissance surnommées : la grande, l’aînée, la belle et l’excellente identifiées à Nout, Tefnout, Isis et Nephtys. La sage-femme assistée de quelques membres féminins de la famille, dirige les opérations.


Bas-relief représentant l'accouchement provenant du temple de Dendérah  Hiéroglyphe symbolisant une femme en train d'accoucher( London, British muséum)

Après la délivrance, la jeune mère devras passer quatorze jours dans un pavillon de purification appelé " mammisi ". Les Egyptiennes qui accouchent sont considérer comme impure et souillées par leur sang. Elles reviendront donner le sein à leur bébé et le baptisé. Comme tous les enfants égyptiens, il reçoit à sa naissance un nom lié aux premières réactions du nouveau-né, comme « la joie », « le sage », « le souriant » ou lié aux dieux « Horus », « fille de Maât », « celui qui appartient à  », ou tout simplement un nom en rapport avec un ancien souverain, tel que, Ramsès, Aménophis ou Sésostris.

Les deux mammisis dédiées respectivement à la déesse Isis et Hathor - Dendérah époque ptolémaique  La déesse Hathor allaitant son fils Ihy - Mammisi romain de Trajan - Dendérah

La mère allaite ses enfants jusqu'à trois ans et s’occupe de ses fils jusqu’à leur quatrième anniversaire, date de leur entrée dans l’univers masculin. Elle porte son bébé  sur la hanche, emmitouflé dans un châle qui lui sert de support. Elle peut ainsi vaquer à ses taches quotidiennes sans contraintes. Elles font l’objet d’un véritable culte de la part de leurs fils. D’après l’enseignement du sage Any, il est écrit « Double les aliments que t’a donnés ta mère, porte la comme elle t’a porté, tu étais une lourde charge, mais elle ne t’a jamais abandonné ». La mère vénérée est souvent représentée sur les murs des tombeaux au coté de son fils et de sa belle-fille.

  Relief du tombeau de Montouemhet XXVè dynastie  Peinture de la tombe de Menna - Nouvel Empire

Les nourrices jouissaient d’une considération particulière dans la société égyptienne. Elles étaient très appréciées et recherchées. C’est pourquoi les riches familles avaient recours à une nourrice professionnelle. Certaines femmes de la haute société, pourtant en mesure d’allaiter leur enfant, n’hésitaient pas à confier ce dernier à une nourrice par simple souci d’esthétique, afin de ne pas abîmer leur épiderme fragile.  L’allaitement était très important, car le lait maternel empêchait la déshydratation du bébé par forte chaleur.

Vase en terre cuite en forme de femme allaitant un enfant - Nouvel Empire - Musée du Louvre  Statue d'une égyptienne et ses deux enfants

Les nourrices royales sont des femmes choisies pour leur éducation et leur noblesse. Elles ont en charge l’éducation des enfants royaux, en particulier du futur pharaon. Un prince ou une princesse avait souvent plusieurs nourrices et certaines bénéficiaient de privilèges de la part de leur royal nourrisson, comme le fait d’obtenir une tombe somptueuse. Les nourrices royales sont qualifiées de « grande nourrice », « mère nourricière du divin », « celle qui élève les dieux », « la nourrice au doux sein ».

Relief représentant Toutankhamon sur les genoux de sa nourrice et soeur Maïa (Méritaton)dans la tombe de celle-ci à Saqqara  Statue représentant Toutankhamon enfant et sa nourrice et soeur Maïa (Méritaton)

L’Espérance de vie

La durée de vie moyenne des paysans et des ouvriers est comprise entre 20 et 25 ans. Si un homme survit à la petite enfance, il peut espérer vivre jusqu’à 38 ans. L’espérance de vie des femmes est moins longue, car beaucoup meurent en accouchant. La mortalité des enfants est très forte, surtout en bas âge. Dans les cimetières, entre 15 et 20% des ossements appartiennent à des enfants de moins de 5 ans. Les rois et les dignitaires, mieux nourris et mieux soignés, ont une durée de vie un peu supérieure.

Momie égyptienne d'une petite fille âgée d'environ deux ans et demi - fin du Ier siècle av. J.C. et le milieu du Ier siècle ap. J.C.

  

 

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