Créer un site internet

Ahmosis I

AHMOSIS I

baraspshy4-1.gif

Ahmôsis I est le premier Roi de la XVIIIe dynastie. Manéthon lui compte 25 ans de règne. Il est "Roi" de Thèbes de 1549 à 1540, puis devient "Pharaon" vers l’âge de dix ans de 1540 à 1525. L'examen de sa momie, bien conservée, suggèrent qu'il avait environ 35 ans lorsqu'il mourut. 
  
Il est le fils de Séqénenrê Taâ  et de la Reine Ahhotep I. Son père décède alors qu'il n'a que 5/7 ans. Du fait qu’Ahmôsis I monte enfant sur le trône, la régence est confiée à sa grand-mère la Reine Tétishéri, qui est alors la plus puissante femme de la cour, puis à sa mère. Sur la grande stèle de Karnak à la gloire d'Amon, Ahmôsis I y fait l'éloge de sa mère et sur une autre stèle, à Abydos, il honore sa grand-mère Tétisheri.Ahmôsis I
Ahmôsis I a eu trois épouses qui ne sont toutefois pas attestées avec certitude, voir une quatrième Ahmès-Nebta sa sœur pourrait être une de ses épouses secondaires
  

  • Ahmès-Néfertari I  "Le Dieu lune l’a engendré, La plus belle de toutes", sa sœur. Elle est la première Reine à assumer la fonction sacerdotale. Elle lui donne cinq ou sept enfants. 

Trois ou quatre fils : 
▪ Ahmès-Sipair. Il y a peut-être confusion avec le Ahmès-Sipair probablement fils du Roi Séqénenrê. Ce Prince est aussi souvent confondu avec un autre enfant d’Ahmôsis I, Ahmès-Ânkh (ci-dessous). La majorité des spécialistes pense qu'il mourut jeune.
  
▪ Ahmès-Ânkh, dont on ignore tout. Il n'est représenté que sur un bloc à Karnak, actuellement au musée de Louxor, et en tant qu'aîné des fils d’Ahmôsis I et Prince héritier, au côté de ses parents, sur la stèle de la donation. Il mourut semble t-il jeune, avant son père, il ne serait qu'un seul et même personnage avec Ahmès-Sipair ci-dessus.
  
▪ Siamon  "Fils d'Amon", qui serait son deuxième fils. Lui aussi serait mort très jeune, encore enfant. Sa momie a été retrouvée avec celle de son père et de sa mère dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari. 
  
▪ Amenhotep I qui est son troisième fils et qui succède à son père. Il épousera sa sœur Ahmès-Méritamon.

Deux ou trois filles : 
▪ Ahmès-Méritamon "Le Dieu lune l’a engendré, bien-aimée d'Amon", sa fille aînée, qui devient la Grande Épouse Royale de son frère d'Amenhotep I. Sa momie a été retrouvée avec celle de son père et de sa mère dans la cachette de Deir el-Bahari. Elle est probablement morte jeune à une trentaine d'années. 
  
▪ Sitamon "Enfant de la Lune, Fille d'Amon", elle est la deuxième fille probable d'Ahmès-Néfertari I. Sitamon est peut-être morte très jeune, comme le montre sa momie retrouvée sur une natte de roseaux dans un cercueil d'enfant, dans la cachette de Deir el-Bahari.

▪ Iâh-Hotep III "Le Dieu-lune est satisfait" qui, selon de nombreux spécialistes, serait une des épouses de son frère Aménophis I

  

  • Ahmès-Satkamosé "Le Dieu Lune l'a engendré, Fille de Kamose", qui serait sa nièce ou sa cousine, elle est susceptible d'avoir été la fille du Roi Kamosis. Sa momie se trouvait dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, découverte en 1881. Ces Titres étaient : Épouse du Roi; Fille du Roi; Sœur du Roi ​​
  • Ahmès-Hénouttamehou "Le Dieu lune l’a engendré, Maîtresse de la Basse-Égypte", sa demi-sœur, fille du Roi Séqénenrê Taâ II et de la Reine Ahmès-Inhâpy. Sa momie se trouvait dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari, dans son propre cercueil. 

 On ne sait pas si ces deux dernières femmes lui donnent des enfants, mais deux autres filles sont attribuées à Ahmôsis I dont on ne connait pas le nom des mères : 
 

▪ Moutnofret I  "Mout est belle", qui fut une des épouses du Roi Thoutmôsis I. Elle est susceptible d'avoir été une fille d’Ahmôsis I. On lui connait les titres : Épouse du Roi; Mère du Roi; Fille du Roi; Sœur du Roi
  
▪ Ahmès qui selon une grande majorité d'égyptologues serai une des épouses de Thoutmôsis I. Les sources et documentations la concernant sont très rares et incertaines. Les spécialistes la donnent comme la fille d’Aménophis I et de la Reine Ahmès-Méritamon, d'autres, comme sa sœur ou demi-sœur.

Dès sa prise réelle de pouvoir, Ahmôsis I commence la restauration de l'Égypte en fondant la XVIIIe dynastie. Il inaugure donc la brillante époque appelée Nouvel Empire. Il poursuit l’œuvre de libération du pays du joug Hyksôs, commencée par son père et poursuivie par Kamosé. En l'an 15 de son règne, il leur reprend Memphis. Puis, Héliopolis. L'année d'après il s'empare de la forteresse frontalière de Tjarou l’actuelle El-Kantara.


Hache de guerre cérémoniale d'AmosisPeu de temps après Khamoudy tente de négocier avec les Égyptiens le retrait de l'armée Hyksôs de leur capitale Avaris et de la plupart des villes du Delta, mais les Égyptiens réfutent ses conditions et Ahmôsis I fini par prendre la cité. Ahmôsis I poursuit l’ennemi jusqu’en Canaan et y assiège la ville de Sharouhen, entre Rafah et Gaza, qu’il prend au bout de trois ans et éradique ainsi les derniers bastions Hyksôs en Palestine.
Après cette guerre acharnée, les Hyksôs disparaîtront totalement et définitivement de la scène politique

Ahmôsis I se tourne vers le Sud et écrase les chefs Nubiens, qui de temps en temps essayaient de reprendre la Basse-Nubie. Il pousse les limites de la frontière Égyptienne jusqu'à la deuxième cataracte. Puis, il place l'administration civile à Bouhen et ce pays sous l'autorité d'un vice-Roi, le "fils royal de Kouch", Djéhouty.

Ahmôsis I part de nouveau en campagne en Palestine, au cours de sa 22e année de règne. Il atteint le Djahy et se serait frayé un chemin jusqu'à l'Euphrate, ainsi qu’à Kedem, que l'on situe près de Byblos. Ces faits seraient confirmés par un ostracon trouvé dans la tombe de son épouse Ahmès-Néfertari I.

Ahmôsis I réorganise l'administration, remplaçant les Nomarques par des hommes de confiance. En l'an 22, il rouvre les mines et les carrières de calcaire, d’albâtre et de turquoise. Il rétablit le commerce avec Byblos. La ville de Thèbes devient la capitale. Ahmôsis I laissera à son fils Aménophis I, à l'issue d'un règne de 25 ans, un pays libéré ayant retrouvé les frontières qui étaient les siennes à la fin du Moyen Empire.

Comme bâtisseur on retient notamment des constructions à Avaris. En 1999, les fouilles ont mise au jour les ruines d'un palais mais aussi des fragments de fresques de style Minoen qui devaient recouvrir les murs du palais. Le Roi restaure les centres religieux tel que : Le temple de Ptah à Memphis où il utilisera du calcaire blanc de Toura ; le temple de Montou à Ermant ; le temple d'Amon-Rê à Karnak ; ainsi qu'à Bouhen et Abydos où il construit un cénotaphe pour lui et un pour sa grand-mère, la Reine Tétishéri
 
Il développe le clergé d'Amon ainsi que le temple de Karnak. Plusieurs stèles y on été mises au jour qui nous décrivent les travaux effectués sur le site par Ahmôsis I. Deux le décrivent comme un bienfaiteur pour le temple.

Ahmôsis I est crédité pour être le bâtisseur d’une pyramide au Sud d'Abydos, qui possède son propre temple sur le bord de la vallée du Nil. Ces vestiges lui ont été attribués en 1902, notamment grâce à la découverte d'un poignard au nom du Roi.  
  
Elle mesurait environ 70 m de côté. La pyramide avait une forte pente de 60°. Les fouilles ont repris depuis 2006 et on dégagées une partie d'une rampe en briques construite contre la façade. Cette pyramide sera le dernier exemple de ce type de construction royale érigée en Égypte. On trouve quelques décorations au sein des temples qui l'entourent, composées de scènes de bataille, qui pourraient représenter les guerres du Roi contre les Hyksôs.
Pyramide d'Ahmôsis à abydos 
Sa momie qui se trouvait dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari découverte en 1881 révèle qu’il mesurait environ 1.64 m. 

 

accueil6he.gif

  • 1 vote. Moyenne 5 sur 5.

Ajouter un commentaire