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Tombe d'Isadora

Isadora est une belle jeune fille égyptienne de 18 ans, qui a vécu en Égypte au deuxième siècle av. J-.C. à l'époque de l'empereur Hadrien. Isadora est la fille d'une famille romaine qui vivait en Égypte dans la ville d'Antinopolis, nommée de nos jours " Sheikh Ebada city ". Son père était gouverneur d'une région qui est maintenant le gouvernorat de Minya, et son palais était situé dans la ville d'Antinopolis surplombant le Nil. La tombe d’Isadora revendique le premier rang parmi les tombes de la zone de Touna el-Gebel.

Tombe d'Isadora - Touna El-Gebel

Isadora s'est noyée dans le Nil en allant rejoindre son amant. La tombe construite par son père abrite la momie de la jeune fille et un texte l'assimilant à une déesse. Pour les Egyptiens actuels, l'histoire est devenue une légende, encore plus dramatique et romantique : La jeune fille désobéit à son père en partant en barque rejoindre son amant. Furieux, le père refusa de pourvoir à la sépulture. C'est donc l'amoureux de la jeune fille qui dut s'en occuper, en se vendant lui-même comme esclave pour obtenir l'argent nécessaire.

La momie de d'Isadora reposant dans sa Tombe

Cette sépulture est exceptionnelle, car la noyade d’Isadora l’assimilait à une déesse. L’édifice comprenait deux chambres. La première était destinée au culte, la seconde contenait la momie qui reposait encore allongée sur le lit de cérémonie encastré dans une niche surmontée par une conque et soutenue par deux petites colonnes torses. La voûte de la salle s’était effondrée.

Sur les chambranles de la porte qui séparait les deux chambres, deux épigrammes, rédigées en grec par son père, font allusion au destin d’lsadora ; « Vraiment, ce sont les nymphes, Isadora, les nymphes filles des eaux, qui t’ont construit cette tombe. Le Nil a commencé l’œuvre en formant une conque comme il en possède dans ses profondeurs. Les Oréades qui ont choisi le lieu t’ont élevé un magnifique sanctuaire. Je ne t’offrirai plus désormais, ma fille, de sacrifices, accompagnés de lamentations, depuis que je sais que tu es devenue une déesse. Voici maintenant que les saisons, chaque année, t’aspergent de libations et te couvrent d’offrandes propres à ton culte. L’hiver te verse le lait blanc et l’huile d’olive, il te couronne de la fleur délicate du narcisse; le printemps t’apporte le miel et la rose encore en bouton, la fleur aimée d’Éros; l’été aride t’offre la boisson qui sort du pressoir bachique...»

 

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